mardi 30 décembre 2008

Les morts de la rue

SDF Pendant que nous consommons comme des forcenés, que nous nous opposons dans des débats futiles, que, très british et développement durable, nous levons le petit doigt en continuant de détruire la planète, des hommes tombent. Des hommes tombaient hier, des hommes tombent aujourd'hui, des hommes tomberont demain. Sur nos trottoirs, devant chez nous. Morts de froid, de faim.

Deux sites là-dessus, pour ceux qui prennent le temps de lire la réalité :

Allez, joyeux Noël.

mardi 23 décembre 2008

Ze return of ze clip

C'est un scoop, Fil Ze Loom serait sur le point de lancer sa propre chaîne de télé ! En exclusivité pour Noël, voici un extrait de la grille des programmes, qu'on annonce spartiate mais de bon goût et de haute tenue intellectuelle : au cours d'une émission littéraire, un speaker de la chaîne Loomienne déclame du Fil Ze Loom (en l'occurrence une resucée - en tout bien tout honneur - de la Berceuse dont John Carpenter tira un clip (visible ici).

lundi 15 décembre 2008

Manches de pioches

La télé est un outil formidable. C'est vrai, si l'on sait choisir ses programmes, non mais quel outil formidable ! Faut bien choisir, c'est tout. Le sien qui choisit comme y faut, làààà, moooon vieux y dispose d'un sacré outil. Un sacré outil formidable ! Opeeeelaaaa !

Faut choisir, quoi.

Ses programmes.

Hein.

Bon y en a qui défendraient plutôt l'idée selon laquelle y faut s'appliquer dans le choix du palis.

Le palis qui va remplacer la télécommande pi qui va la fracasser, la télé, à grands coups dans sa djeule !

Mais si, chuis calme !

Mais quand on lit l'analyse de la semaine...

lundi 8 décembre 2008

Indignation sélective

Foie_gras Réveiller son chien à coups de marteau, c'est mal ! Taper son chat ou, je ne sais pas, lui faire boire de l'essence et y foutre le feu, c'est franchement pas bien vu. Par contre, bourrer une bestiole à un bec et deux pattes, genre canard ou oie, de 12 à 20 kilos de céréales, pendant 80 jours à raison de deux ou trois bourrages par jour, c'est tout à fait admirable. C'est le génie français (1).

Le fait que les bestioles en question (qui rappelons-le, n'ont qu'un bec et deux pattes et ne sauraient en conséquence prétendre à rien d'autre de notre part que sarcastique mépris et dédaigneuse rigolade) ne soient plus en fin de gavage que moulins à diarrhée, qu'ils n'aient pu durant tout ce temps ni se lever ni se retourner ni étendre leurs ailes, ne doit pas nous émouvoir. Les animaux savent bien que nous autres, êtres supérieurs, sommes doués d'intelligence et de ce fait sommes faciles à émouvoir. Et ils en jouent, les salopards !

Alors bouffons du foie gras ! Engraissons-nous, bon dieu ! Et ne lisons pas l'infamie de la semaine !

À table ou je tue le chien !

Ah non, faut pas tuer le chien. C'est mal.

(1) Bon, sauf que ce ne sont pas les Français qui ont inventé cette pratique ancestrale - voir ici - mais ce sont les plus déterminés à la perpétrer.

dimanche 23 novembre 2008

Comment ?

Comment faire l'amour au cinéma ? Comment survivre en périodes de soldes ? Comment se protéger du mauvais œil ? Comment attirer la chance quand on est Vierge ? Comment choisir une attraction à Disneyland ?
On trouve des réponses à toutes sortes de questions existentielles sur le site de la semaine !

lundi 17 novembre 2008

Médiacratie

Acrimed« Le lundi 17 novembre 2008, l’Association « Action-Critique-Médias » (Acrimed) – observatoire des médias depuis 1996 - a mis en ligne une nouvelle version de son site internet, l’un des plus fréquentés des sites associatifs présents sur la toile...»

Depuis longtemps, je passe plusieurs fois par semaine sur ce site. Ajoutez-le à vos marque-pages et vous lirez d'un autre oeil votre journal, écouterez d'une autre oreille votre radio préférée et cracherez d'une autre langue sur votre poste de télé.

Voilà mon conseil de la semaine.

samedi 1 novembre 2008

Les barbares

Visitor Lorsque le générique de fin arrive - n'est-ce pas, Shaé ? - pas question pour le spectateur de ce film unique de se lever immédiatement. L'estomac noué, on se demande simplement comment nous avons pu laisser nos sociétés nanties en arriver là. Plus tard, dehors, on va peut-être sentir monter la colère ; ou céder à l'abattement. Le film s'appelle The visitor. Son auteur et son réalisateur Tom McCarthy.

C'est à l'évidence le film à voir de la semaine.

L'histoire : Professeur d'économie dans une université du Connecticut, Walter Vale, la soixantaine, a perdu son goût pour l'enseignement et mène désormais une vie routinière. Il tente de combler le vide de son existence en apprenant le piano, mais sans grand succès. Lorsque l'Université l'envoie à Manhattan pour assister à une conférence, Walter constate qu'un jeune couple s'est installé dans l'appartement qu'il possède là-bas : victimes d'une escroquerie immobilière, Tarek, d'origine syrienne, et sa petite amie sénégalaise Zainab n'ont nulle part ailleurs où aller. D'abord un rien réticent, Walter accepte de laisser les deux jeunes gens habiter avec lui. Mais lorsque Tarek, immigré clandestin, est arrêté par la police dans le métro, puis menacé d'expulsion, Walter n'a d'autre choix que de tout mettre en œuvre pour lui venir en aide...

À propos de ce film et parmi d'autres, quelques lignes anonymes lues sur le net :

De temps en temps, un film nous rappelle que les meilleurs effets spéciaux au cinéma sont les (bons) sentiments et le goût des autres. The visitor touchera tous ceux à qui il reste un coeur (!) mais sans démagogie ou style mélodramatique. Le film de Thomas McCarthy évolue pourtant sur un fil fragile, susceptible de tomber dans certains clichés "humanistes", bien pensants, et manichéens. Mais non, la mise en scène pudique, le récit admirablement construit, et une interprétation plus que parfaite (un seul regard d'Hiam Abbas vous tétanise de bonheur) contribuent à cette combinaison idéale de bonheur et de tristesse qui font les œuvres dont on se souvient longtemps après les avoir vues. Comme une petite musique mélancolique qui s'entête à ne plus vouloir vous quitter, tout en dessillant votre regard sur les autres.

Pour les Rennais, The visitor passe tous les soirs à L'Arvor, à 19 h 30. Rien n'empêche de lire aussi cette bédé cousine du film : Paroles sans papiers, chez Delcourt.

lundi 27 octobre 2008

Géo Trouvetout

Tout ça pour caser un jeu de mots mythologique ! Il faut avoir la patience de se fader cette démonstration pour apprécier en gourmet - à 2'04" pile-poil - ce calembour qui sera donc la poilade de la semaine.

mercredi 22 octobre 2008

Midnight

Toujours aussi tordantes, les chansons de Fil Ze Loom ! Sur celle-ci, Midnight, la - somptueuse - partie de basse est due à l'ami Pierrot, bassiste du mythique Goret (mais aussi de Baboonass Connection et des prometteurs Piggies). Fil Ze Loom chante et fait mumuse avec guitares et claviers.

lundi 20 octobre 2008

Les gentils éteignoirs

Non-violente, marrante et utile, l'action du Clan du Néon consiste à éteindre les néons restés allumés la nuit alors que les commerces sont fermés. C'est la rébellion pacifique de la semaine (et c'est ouvert à tous) !

mercredi 15 octobre 2008

Les caisses ont débordé...

Grâce à la vigilance de mon copain Philippe, photographe disert, voici quelques lignes de Sébastien Fontenelle, disparues bien vite des pages de Bakchich info.

L'INSURRECTION QUI VIENT
Cet hiver, tu verras.
Comme tous les hivers, tu verras aux jités leurs mines compassées, quand on relèvera des SDF crevés de froid.
Tu verras leurs minauderies obscènes, dégueulasses, quand l'Afrique aura faim.
Tu verras leurs sales petites commisérations répugnantes, aux soirs où ils compatiront, du fond du cœur, mâme Dupont, à la détresse des miséreux qui le 15 du mois recomptent leur minuscule monnaie aux caisses de chez Lidl.
Tu verras : ils te diront que les caisses, justement, et maaaaalheureusement, sont toujours aussi vides - écoutez comment qu'elles sonnent creux, et comment que vous allez en chier.
N'oublie pas, je te prie.
Qu'ils auront tout de même trouvé, nonobstant ce vide abyssal, et en très peu d'heures, des centaines de milliards d'euros, pour les pansus possédants qui le 13 octobre 2008 avaient une douleur aux placements.
N'oublie pas, je te prie.
Que "les grands pays de l'Union européenne" ont trouvé ce jour-là 1700 milliards d'euros.
Pour des "plans de sauvetage" des banques.
1700.
Milliards.
D'euros.
16,5 fois le montant de "la dette publique globale de l'Afrique".
23,2 fois le montant de "l'aide publique au développement des pays pauvres par les pays riches".
212,5 fois "le budget du Fonds mondial contre les pandémies destiné à combattre le Sida, la tuberculose et le paludisme
(6 millions de morts par an)".
N'oublie pas que pour te hisser hors de ta misère : ils n'ont jamais un rond.
Mais qu'au jour de sauver la porcherie capitaliste ?
Mâme Dupont ?
Les caisses ont débordé.

Sébastien Fontenelle

lundi 13 octobre 2008

Ze Loom hebdo

Les Piggies à Saint-Brice-en-Coglès, ce fut du super bon miam-miam pop-rock à souhait, à consulter sur le blog de la semaine.
Et comme ici, malgré la crise, on n'est pas chiche, voici une belle arnaque diligentée par un grand industriel, une patronne des patrons et leurs petits chiens-chiens les journalistes. Ce sera le bonus de la semaine.

lundi 6 octobre 2008

Effets de manches

Corona, la bière... tout le monde connaît. Moins connue est Corona, la ville de Californie où l'on fabrique une partie des guitares Fender. Ça vaut le coup d'œil et c'est la visite de la semaine.

lundi 29 septembre 2008

lundi 22 septembre 2008

Ça donne pas envie de voter...

Les zoms politiques travaillent tellement dur pour notre bien qu'on ne saurait leur reprocher de ne penser à tout. Ainsi les bougres, tout occupés à travailler dur pour nous, n'ont pas vu venir la méga crise financière de sa race qui menace de tout lessiver (enfin, surtout ceux qui sont déjà rincés mais bon, on va pas commencer...) Tellement y travaillaient dur, les gars - pi attention, sur des trucs vachement compliqués, qu'y faut être un spécialiste et tout ! - y en a pas un qu' a eu l'temps de moufter. En même temps, on pourrait dire qu'ils l'ont cherché, qu'y fallait pas être grand clerc pour savoir qu'en laissant tout faire, on courait au marasme ; ouiiii mais hé oh ! chte dis qu'y bossaient duuur pour nous, les zoms politiques, aloooors ! Non mais !
Bon.
En attendant, nous v'là encore avec une pétition de la semaine.

jeudi 18 septembre 2008

Le chien rouge en danger

CQFD, mensuel associatif indépendant, passionnant et salvateur, écrit par des gens comme vous et moi, parle de politique « en collant à ce que les gens vivent, subissent, désirent, rêvent - à une époque, eh oui, les plus jeunes auront du mal à le croire, c'était pour ça qu'on se jetait sur Charlie Hebdo. Toute la presse devrait parler de politique comme ça, au lieu de baptiser "vie politique" le ping-pong en huis clos entre une poignée de députés et une poignée d'éditorialistes, et de se passionner pour des ambitions rivales et des ragots de couloirs ; au lieu de tout mettre "en débat", sauf l'essentiel. » (1)

Super, me direz-vous... Sauf que CQFD est vendu à 5000 exemplaires par mois et qu'il lui faut trouver 2000 lecteurs supplémentaires d'ici novembre, faute de quoi, pffuiiiit ! allez hop, enlevez le corps !

Sans demander l'impossible (2), je suggère simplement d'acheter un exemplaire de CQFD (deux euros, et sans pub, une miette !) et, dans la foulée puisque vous serez derechef conquis, de vous abonner pour un an (22 euros, 17 pour les petits budgets, c'est pas la mort).

L'an dernier, l'indispensable trimestriel Chorus, les cahiers de la chanson, a ainsi été sauvé de la mort par une grande campagne et un sursaut de ses lecteurs, alors y a pas de raison !

Le site du journal : http://cequilfautdetruire.org/

PS : lire à ce sujet cet article de Périphéries.

(1) Mona Chollet

(2) Exemples d'impossibles, en vrac : faire grève une demi-journée pour protester contre le démantèlement du service public, manifester (soi-même, en chair et en os, oulala !) devant un centre de rétention administrative pour dire que ces manières un rien barbares nous semblent peu compatibles avec l'idée qu'on se faisait d'une société solidaire et de progrès, quitter sa télé cinq minutes pour donner un peu de son temps à une asso du coin...

lundi 15 septembre 2008

L'arnaqueur

En mai dernier, un journaliste de Canal+ a eu le culot (1) de dévoiler au grand public les dessous du credo sarkozyste Travailler plus pour gagner plus. Ce sont les cinq minutes pédagogiques de la semaine.

(1) Ben si, quand on voit le niveau de déférence de la classe journalistique, c'est du culot.

lundi 18 août 2008

Happy crash

Idéal pour l'été mais pas que, ce petit bouquin du Finlandais Arto Paasilinna, à la situation de départ complètement délirante, se lit d'une traite et bon dieu, on se marre !
C'est le petit bonheur de la semaine.

lundi 11 août 2008

Les salopards

Les pauvres pourraient quand même faire un effort pour combattre la pollution ! Tiens, les Africains, par exemple, non mais alors quels crassous ! On dirait que ça les dérange pas, toutes ces décharges à ciel ouvert !
Hein ?
C'est nous qui leur refilons toutes nos merdes ?
Noooon !
Ce serait donc le « au temps pour moi » de la semaine ?

lundi 21 juillet 2008

Val se fait son Siné

Comme le dit mon poteau le grand John Akapulko, « Siné t'es l'meilleur ! »
Signons tous la pétition pour le retour dans Charlie Hebdo de Siné, viré par le décidément ayatollesque Philippe Val.
Voir aussi ici un interview de Siné qui s'exprime sur « l'affaire ».

dimanche 15 juin 2008

T'habitais Cintré ?


Purée quel accueil ! À Cintré, on ne fait pas les choses à moitié et personnellement, ça a été ma Fête de la musique la plus sympa. Cinq scènes différentes rien que pour ce petit bourg ! Des musiciens partout, dont un groupe de sonneurs au cor de chasse qui déchirait grave sa grand-mère et ses tympans ; une équipe organisatrice vraiment sympa (merci aux trois hôtesses qui nous ont reçus comme des rois pour l'apéro et le buffet d'après-balance et d'avant-concert !)
En plus, comme un bonheur n'arrive jamais seul, nous (les Imprévus, un groupe monté pour l'occasion avec les ci-devant Woody Bollocks, Billoute le Vrai, Fil Ze Loom et Pink Sergio) faisions scène commune avec MàM, trio blues-rock du coin. La fin de soirée, grandiose, s'est transformée en boeuf entre les deux groupes, rejoints sur Jumpin' Jack Flash par un saxophoniste de passage.
Que du bon miam-miam, j'vous dis ! L'année prochaine c'est sûr, on y retourne !
PS : bon, le soleil n'a pas été de la fête mais ça devient une habitude pour Pink Sergio et moi (voir ceci).


Photos Christine, Jean-Claude et Cathy (merci !)

lundi 26 mai 2008

TV Planet

« Avec mille chaînes de télé, on regardera que la télécommande.»
Je suis tombé là-dessus en lisant Brèves de comptoir, l'anniversaire. Écroulé que j'étais, sur le siège de mes toilettes !

vendredi 2 mai 2008

Katé Mé live !

Purée ça y est ! La v'là sorti ! Je ne l'ai pas encore écouté, j'espère l'avoir demain. Hosanna ! Ça va saigner, je l'sais ! Rien que la pochette est ultra méga kiffante, sa race !
Si vous ne connaissez pas, si vous aimez les rythmes funky, les paroles intelligentes, les climats mélancoliques, les rythmiques d'acier et les vents qui pètent*, faut vite aller pi surtout acheter ce quatrième album, vous ne le regretterez pas, promis !

* Ouais oh, j'dis c'que j'veux, c'est mon blog !

mardi 29 avril 2008

Un drapeau pour les clandestins

Attention ralentir, passage de famille de travailleurs étrangers clandestins ! Ce panneau routier se trouve sur la frontière entre les États-Unis et le Mexique, côté Californie, après Tijuana.
« Là-bas si j'y suis » propose d'en faire le drapeau de tous les clandestins : "Sur toutes les frontières, parmi les autres drapeaux, ajoutons celui-là, en jaune et noir. En hommage à toutes les familles qui ont fui misère et oppression espérant asile, pain et liberté une fois la ligne franchie, la montagne ou l’océan. En badge, en t-shirt, pas besoin de sous-titre, tout le monde comprendra."

lundi 14 avril 2008

L’art de faire rêver les pauvres

Sur le site du Monde diplomatique, un excellent billet de Mona Chollet. Extrait :
En juin 2007, l’animateur de télévision Marc-Olivier Fogiel, recevant dans son émission T’empêches tout le monde de dormir, sur M6, l’entraîneur du XV de France Bernard Laporte, quelques jours avant qu’il soit nommé secrétaire d’Etat aux sports par Nicolas Sarkozy, l’amenait à évoquer sa sympathie pour le nouveau président, avant de glisser : « Le bouclier fiscal, ça doit vous arranger, aussi… » – « Oh !, pas autant que vous, Marco ! », se récriait Laporte, suscitant les rires et les applaudissements complices du public. Ou comment amener la plèbe à applaudir à la bonne blague de sa propre spoliation, en lui donnant le sentiment flatteur d’« en être ». Pour prévenir sa vindicte, il suffit de lui faire cet insigne honneur : la laisser assister à vos échanges de coups de coude, la laisser prendre part à votre jubilation de l’avoir si bien flouée.

dimanche 6 avril 2008

Publicité mensongère

Ce bleu, ce bleu... faut l'dire vite ! Les Pouettes se sont produites à Liffré sous la pluie, la grêle et la neige ! Un 6 avril !
M'enfin ce fut bien sympa quand même tant les motards du Moto club de Liffré ont dans le coeur le soleil qu'ils n'avaient pas dehors en ce bon dieu de dimanche glacial (pi moi, ça m'aura permis de revoir Thierry, le patron du Tipi, un motard rock au grand coeur comme dans la bédé de Coyote).
Pour leur dernier concert (un bien grand mot pour 20 minutes à plein jus) les Pouettes on bien failli ne pas jouer puisque... l'électricité, comme le printemps, s'était elle aussi fait la malle. Au passage, salut aux Bonobos, groupe encore moins chanceux que les Pouettes, qui n'ont pu jouer que 10 minutes.
Hein quoi ? Qu'est-ce que j'ai dit ? Leur dernier concert, oué oué. Ah ben oui parce que les Pouettes ont trouvé un nouveau nom, un truc ach'ment sympa, jeune et tout, m'enfin tout ça sera rendu public prochainement et devant huissier, alors on patiente gentiment pi on regarde les diapos en silence.

Les Pouettes sous la pluie avec le moto-club de Liffré

vendredi 22 février 2008

Ze Loom fait son cinéma !


Grâce à Éléa, Félix et Élie (conception et animation des personnages), voici en exclusivité mondiale le premier vidéo-clip musical classieux et mieux-disant.
Paroles et musique : FZL.

jeudi 21 février 2008

Citoyenneté

Des textes comme celui qui suit, qui circule depuis quelques jours sur le net, on en lit un peu plus chaque jour. Que vive « cette citoyenneté profondément humaine, sincère, dévouée, invisible, muette pour l'instant... »

« Voilà que, non satisfait de la glissade morale effectuée sur la peau de banane Guy Môquet qu'il s'était à lui-même étendue comme carpette, M. Sarkozy prétend « faire en sorte que, chaque année, à partir de la rentrée scolaire 2008, tous les enfants de CM2 se voient confier la mémoire d'un des 11 000 enfants français victimes de la Shoah ».
Ma fille sera en CM2 en 2013. Elle porte en elle de par la grâce de ses parents la mémoire de ces milliers d'enfants, français et non français, qui au long de l'histoire humaine furent déportés, séparés des leurs, rendus orphelins, esclaves, choses sexuelles, assassinés… sur les cinq continents.
Et qui le sont encore.
Elle porte en elle la mémoire future de ces enfants violemment séparés de leurs parents ou familles, ici, maintenant, en France devant ses yeux de fillette de 4 ans. Elle porte en elle en tant que future femme, citoyenne, lionne au combat, la mémoire de tous ces enfants qu'elle aura vus déportés de son supposé pays de cocagne vers des univers où ils disparaissent, de tous ces enfants qui n'ont pas d'enfance, en Palestine, au Liban,... de tous ces enfants marchandés cyniquement, au nom de l'enfance, au Tchad, ailleurs…
Ma fille porte en elle tout ceci parce qu'elle est vivante. Parce qu'elle a un papa et une maman vivants auprès d'elle. Qui animent son âme autant qu'ils le peuvent de toute l'actualité de leurs combats, à sa mesure de petite fille, en lui apprenant qu'il n'y a pas de différence, entre un enfant blanc et un noir, entre un enfant juif, catholique, sikh, musulman, bouddhiste, que tout enfant a droit au bonheur d'être enfant, dans la douceur de sa famille, les câlins, le jeu, les apprentissages.
Ma fille porte en elle tout cela, et elle ne se verra pas confiée par l'école la mémoire de l'un des 11 000 enfants français victimes de la Shoah.
Ce travail, qui m'est dévolu en tant que parent, et qu'il n'appartient pas à mon sens au Président de la République de choisir de faire à ma place, je l'élabore dans le respect de mon enfant, et de ce qu'est notre famille.
Il n'y a pas que la Shoah, Mr. le Président. Maints massacres furent perpétrés, maintes mémoires furent et sont encore blessées qu'il vous semble vain d'honorer, maints enfants furent déportés et assassinés, dont vous semblez faire si peu de cas, en d'autres temps tout aussi atroces que celui de la Shoah.
Quel est ce besoin que vous nous démontrez donc là, un besoin de repentance ? Ce mot que vous refusez à tout crin à ceux qui ne vous le demandent même pas, mais qui voudraient juste prononcer le mot de mémoire sans se faire éconduire ?
Qu'allez-vous donc faire dans cette galère ? Quel besoin de s'aplatir dans le vent d'une seule direction, sous les tapis du souvenir d'une seule victime ? Vous nous avez suffisamment dit lorsque cela vous arrangeait que les enfants n'étaient pas comptables des fautes de leurs pères.
Ma fille ne se verra confier par vous la mémoire d'aucun enfant d'une seule confession, d'une seule déportation, d'un seul esclavage, d'un seul massacre.
Ma fille ne sera jamais l'objet de votre manipulation de l'histoire, de l'émotion, du drame humain au service de vos seuls biens et besoins personnels, politiques ou autres.
Elle ne croulera pas sous le poids de votre culpabilité ou de vos obédiences. Elle grandit libre dans sa connaissance de l'autre, des ses bonheurs et malheurs, grands et petits, auxquels nous désirons l'éveiller pour qu'elle puisse partager le poids, plus tard, avec ceux qui souffrent.
Mon enfant, nos enfants, grandissent à présent dans une France dont mes parents, humains généreux s'il en fut, auraient profondément honte. Si ma mère n'était pas morte, elle défilerait aujourd'hui du haut de ses 89 ans, pour vous faire savoir qu'il suffit.
Qu'il suffit de l'outrager.
Qu'il suffit de choisir dans les souffrances humaines celles qu'il vous agrée d'honorer et celles qu'il vous indiffère d'ignorer. Quand ce n'est pas celles qu'il vous arrange de rejeter dans de lointaines poubelles.
Qu'il suffit de gesticuler, justifiant toutes les exactions de la France dans l'Ailleurs en ne supportant pas que l'Ailleurs vienne vivre dans la France.
Qu'il suffit de faire la leçon à des enseignants sur ce qu'il convient de faire partager d'histoire à leurs élèves, alors qu'ils nous font tous les jours partager, à nous parents, la fin de l'histoire d'une éducation nationale que vous rendez exangue.
Qu'il suffit de tuer les familles, je pèse mes mots, en envoyant vos sbires arracher les portes, arracher les affaires personnelles, arracher les êtres de leur travail, arracher les hommes de leur famille, arracher les mères de leurs enfants, ce que vous faites tous les jours, ici, en France.
Quand vous offrirez de la France un autre spectacle aux yeux de nos enfants.
Quand vous cesserez de nous mettre en deuil chaque matin de l'une des qualités d'accueil, de soin, de solidarité, d'éducation, de liberté, d'égalité, de fraternité... qui devraient être la nature, l'essence, la colonne vertébrale de notre pays.
Quand vous vous préoccuperez, aussi, de ce qui se passe dans une salle de classe lorsque les maîtresse malades ne sont pas remplacées, au collège lorsque les adultes si dévoués soient-ils à leur mission, n'y sont pas assez nombreux.
Quand vous proposerez à nos enfants la prise en considération de toutes les souffrances des humains à travers l'histoire, sans quantification, sans classification.
Quand vous nous aiderez véritablement à les construire dans le respect de l'autre sous les yeux d'une République exemplaire.
Quand vous tiendrez vos promesses de protéger tous les opprimés, toutes les femmes opprimées, tous les déshérités, tous les enfants déshérités...
Quand vous ferez véritablement preuve d'un courage révolutionnaire et visible en cessant les exactions, en ramenant vos chiens.
Quand vous serez capable de ne plus fabriquer visiblement et incessamment un pathos bien ciblé, d'héroïsme ou de pitié, c'est tout comme, pour dissimuler la déconstruction de l'humain et de l'espoir que vous vous acharnez à promouvoir.
Quand vous serez ce que vous n'êtes pas, quand vous ne serez plus ce que vous êtes.
Je cesserai d'être en deuil de mon pays idéal.
Je cesserai de ne pouvoir plus lire les journaux et de pleurer chaque jour à la découverte des nouveaux nuages.
Un grand mal est toujours suivi d'un grand bien.
La citoyenneté profondément humaine, sincère, dévouée, invisible, muette pour l'instant, s'amplifie chaque jour qui passe avec son lot d'expulsés amis, de justes condamnés...
La réponse à votre action est dans cette résistance contre laquelle vous ne pouvez strictement rien.
La pensée et le coeur sont irréductibles.
Ma fille se construit, comme bien d'autres enfants, par la grâce d'adultes conscients de leur devoir d'"êtres au monde" parmi d'autres "êtres au monde".
Ces enfants seront des adultes, nombreux et imperturbables, des lions, auxquels il incombera de développer à une échelle jamais vue les valeurs de beauté et de bonté de la vie, pêchées dans le meilleur de chacune de leurs origines, passées au tamis du métissage, cimentées entre elles par la liberté et l'empathie réunies.
Vous ne sauriez apprendre à mon enfant cela que je choisis de lui apprendre.
Son espoir et sa force sont entre les mains de son père et de sa mère. »

Claire M, le 14 février 2008

jeudi 7 février 2008

Les jours heureux

La littérature surgit parfois où ne l'attend pas. Mon pote Pierrot, bassiste et néanmoins ami, s'est fendu aujourd'hui d'un mail charmant, au sens propre, juste pour raconter deux jours passés du côté de Bordeaux. Là-dessus, j'apprends par la radio que Nicolas Sarkozy s'effondre dans les sondages. Rien à voir entre ces deux petits événements mais ça fait deux raisons de se réjouir et, pour fêter ça, ni une ni deux, je copie-colle un article paru hier dans Le canard enchaîné (signalé par le blog de Lucky et repris par Rezo.net) et qui, s'il rapporte des propos plus qu'inquiétants, me laisse bizarrement persuadé que tout ça ne va pas durer éternellement (dans le genre optimiste con, j'ai toujours fait assez fort).

“A bas les jours heureux !”

C’est le genre de choses qu’on laisse passer, à force. Il y en a tellement. Ils sont tellement « décomplexés »… La première fois, c’était en octobre dernier. Denis Kessler, ex-mao passé au capitalisme financier, ancienne éminence grise du baron Seillière lorsque celui-ci pilotait le Medef, lâchait cette mâle déclaration de guerre : « II faut défaire méthodiquement le programme du Conseil national de la Résistance. » Qu’est-ce qu’elle venait faire là, la Résistance ?

Kessler s’en réjouissait : au fond, les différentes réformes engagées par Sarkozy, disait-il, « peuvent donner une impression de patchwork », mais « on constate qu’il y aune profonde unité à ce programme ambitieux » : défaire ce qu’ont fait les résistants, justement. Cette provoc’ avait fait quelques vagues, sans plus.

Et puis la semaine dernière, Charles Beigbeder a remis ça. Dans une tribune au JDD (27/1), le pédégé de Poweo a affirmé, l’air de rien, que selon lui le rapport Attali permettrait enfin d’en finir avec cette France « qui continue à vivre sur un modèle fondé en 1946, à partir du programme du Conseil national de la Résistance ». Tiens, tiens. Lui et Kessler, même combat. Charles Beigbeder, le prototype du jeune loup moderne. L’homme qui veut tailler des croupières à EDF en vendant de l’électricité privée aux Français.

Il avait un beau titre, le programme des résistants : « Les jours heureux ». On comprend qu’il faille en finir d’urgence. Il était le résultat d’un compromis né entre tous les mouvements de résistance luttant contre l’occupant et les principaux partis politiques, dont le PC. On comprend que cela paraisse aujourd’hui insupportable. Il affichait de hautes ambitions. Entre autres, « la garantie d’un niveau de salaire et de traitement qui assure à chaque travailleur et à sa famille la sécurité, la dignité et la possibilité d’une vie pleinement humaine ; un plan complet de sécurité sociale, visant à assurer à tous les citoyens des moyens d’existence, dans tous les cas où ils sont incapables de se le procurer par le travail, avec gestion appartenant aux représentants des intéressés et de l’Etat ; une retraite permettant aux vieux travailleurs de finir dignement leurs jours ».

Insupportable, non ? On y trouvait d’autres projets complètement fous. Les résistants rêvaient que les enfants français puissent « bénéficier de l’instruction et accéder à la culture la plus développée, quelle que soit la situation de fortune de leurs parents ». Affreusement égalitariste !

Ils voulaient aussi que soit assurée « la liberté de la presse, son honneur et son indépendance à l’égard de l’Etat, des puissances d’argent ». On comprend que ça énerve. Et aussi « l’instauration d’une véritable démocratie économique et sociale, impliquant l’éviction des grandes féodalités économiques et financières de la direction de l’économie ». Complètement ringard, non ?

On remercie MM. Kessler et Beigbeder de nous avoir annoncé franchement la fin des beaux jours, prévue pour l’après-municipales.

Jean-Luc Porquet

Le Canard Enchaîné, 6 février 2008, page 5.

mercredi 30 janvier 2008

Résistances !

Entre les cyniques, faux désabusés planqués qui prennent tout de haut, comme imperméables à la souffrance du monde, et les aveugles calfeutrés dans leurs certitudes pépères, qui se conduisent en techniciens divisant les questions essentielles en problèmes auxquels existent autant de solutions techniques, eh ben je l'dis poliment, on n'est pas dans la merde !
Quand je lis ça ou que je sors de voir un film comme La question humaine, je méprise violemment ce que, tous, nous devenons.

jeudi 17 janvier 2008

La série noire

Après Garcimore, John Lennon, André Verchuren et Rachida Dati, voilà-t-y pas que la série noire continue, Carlos a cassé sa pipe... Purée chuis vert ! Et qu'est-ce qu'on va devenir ?
En guise d'adieu - d'au revoir -, ami Carlos, je ne pouvais faire moins que te rendre hommage à travers la publication d'un de tes chefs-d'oeuvre éternels... Ciao l'artiste !



Le tirelipimpon

Attention les p'tits loups
Vous êtes prêts pour le tirelipimpon ?
Ouais !

L'été dernier, fatigué,
J'suis parti sur une chaloupe
Bronzer ma carte de crédit
A la Guadeloupe
Dans un palace en bambou
J'ai rencontré Banana
La fille du roi du vaudou
Qui m'a fait un truc extra

{une voix :}
Mais qu'est-ce qu'elle t'a fait Banana ?

{Refrain:}
Tirelipimpon sur le Chihuahua
Tirelipimpon avec la tête avec les bras
Tirelipimpon un coup en l'air un coup en bas
Touche mes castagnettes moi je touche à tes ananas !

Bronzé comme une coco-girl
Je suis parti à Tokyo
Pour voir le soleil levant
C'est beau ! c'est beau !
Au pied du Fuji-Yama
J'ai rencontré Tatoumi
La mine de pointe des geishas
Qui m'a fait un truc inouï

{une voix :}
Mais qu'est-ce qu'elle t'a fait Tatoumi ?

{au Refrain}

Comme j'avais un rendez-vous
J'ai pris mon jeans mes babouches
Et sur le Nil j'suis parti
M'la couler douce
A l'hôtel des Pyramides
J'ai rencontré Osiris
La Madona des harems
Qui m'a fait un truc pas triste !

{une voix :}
Pas triste, mais qu'est-ce qu'elle t'a fait Osiris ?

{au Refrain}

{une voix :}
Et après... et après...
Est-ce que tu as vu la Sophie
Ma copine du Burundi qui fait danser les bananes dis ?
Oui, soké, soké, oui

Sur le chemin du retour
Comme il faisait chaud, dis donc
Je suis passé voir Sophie
C'est bon, c'est bon !
Sous un baobab géant
Elle m'a fait l'eucalyptus
Un truc qu'aiment les éléphants
Mais là je t'en dis pas plus !

{une voix :}
Mais qu'est-ce qu'elle t'a fait la Sophie ?

{au Refrain, ad libitum}

PS : on me dit que Rachida Dati n'aurait pas cassé sa pipe. Au temps pour moi, Rachida.