Réveiller son chien à coups de marteau, c'est mal ! Taper son chat ou, je ne sais pas, lui faire boire de l'essence et y foutre le feu, c'est franchement pas bien vu. Par contre, bourrer une bestiole à un bec et deux pattes, genre canard ou oie, de 12 à 20 kilos de céréales, pendant 80 jours à raison de deux ou trois bourrages par jour, c'est tout à fait admirable. C'est le génie français (1).
Le fait que les bestioles en question (qui rappelons-le, n'ont qu'un bec et deux pattes et ne sauraient en conséquence prétendre à rien d'autre de notre part que sarcastique mépris et dédaigneuse rigolade) ne soient plus en fin de gavage que moulins à diarrhée, qu'ils n'aient pu durant tout ce temps ni se lever ni se retourner ni étendre leurs ailes, ne doit pas nous émouvoir. Les animaux savent bien que nous autres, êtres supérieurs, sommes doués d'intelligence et de ce fait sommes faciles à émouvoir. Et ils en jouent, les salopards !
Alors bouffons du foie gras ! Engraissons-nous, bon dieu ! Et ne lisons pas l'infamie de la semaine !
À table ou je tue le chien !
Ah non, faut pas tuer le chien. C'est mal.
(1) Bon, sauf que ce ne sont pas les Français qui ont inventé cette pratique ancestrale - voir ici - mais ce sont les plus déterminés à la perpétrer.
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