mardi 14 décembre 2010

Chochotteries

J'adore les journalistes français. Ceux de la grande presse. Leurs avis d'experts m'éclairent toujours sur tout, c'est vachement pratique. En 2005, y m'ont dit de voter pour la Constitution européenne, purée, j'ai sauté sur un isoloir pi ni une ni deux j'ai voté contre. En 2010, y m'ont dit et redit que c'était vachement mal de faire grève contre la réforme des retraites, qu'y fallait être réaliste et tout ça, putain, j'ai fait grève, chuis allé manifester pi j'ai bien djeulé, tout comme y fallait pas. Y z'ont un avis sur tout, les journalistes français.
Enfin sur tout, façon de parler paske qu'est-ce que j'apprends aujourd'hui sur le site d'Acrimed ? (les journalistes français m'ont expliqué dix fois qu'Internet c'était le mal alors tu penses bien que chuis toujours fourré devant mon écran) Eh ben j'apprends que les journalistes de « Le Monde » (journal hyper sérieux, déconnez pas), ont des pudeurs par rapport à ce que raconte en ce moment le site Wikileaks. Y z'osent pas en parler, ces cons-là...

Il s’avère néanmoins que Le Monde a « oublié » un câble adressé au secrétariat d’État états-unien par l’ambassade des États-Unis à Paris. C’est le câble 07PARIS306, consultable (en anglais) sur le site WikiLeaks. À l’heure actuelle, Le Monde ne s’en est pas fait l’écho. C’est bien dommage. On découvre en effet dans ce document, qui traite des « communautés musulmanes en France », l’instructif point de vue de l’ambassade à Paris sur les médias français. Entre autres :

« 17. Les grand journalistes français sont souvent issus des mêmes écoles d’élite que de nombreux responsables gouvernementaux. Ces journalistes ne considèrent pas nécessairement que leur rôle premier soit de surveiller le pouvoir exécutif. Nombre d’entre eux se voient plutôt davantage comme des intellectuels, et préfèrent analyser les événements et influencer leurs lecteurs plutôt que de rapporter les événements.

18. Le secteur privé des médias en France (presse écrite, TV et radio) continue d’être dominé par un petit nombre de conglomérats, et l’ensemble des médias français sont davantage régulés et soumis aux pressions politiques et commerciales que leurs homologues américains. Le Conseil supérieur de l’audiovisuel, créé en 1989, nomme les dirigeants de l’ensemble des chaînes de télévision et stations de radio publiques et surveille leur contenu politique.

19. L’accès à Internet se développe de manière continue en France, notamment chez les jeunes générations, et remplace rapidement les médias traditionnels. Toutes les grandes chaînes de télévision et stations de radio ont leur propre site Internet, tout comme les grands organes de presse écrite. Les blogs sont un moyen de communication de plus en plus populaire pour les minorités et les ONG, qui les utilisent pour exprimer des opinions qu’ils estiment ne pas retrouver dans les médias traditionnels ».


Purée, je serais un journaliste français de la grande presse, j'y démonterais la djeule, à Kiki Leaks.

dimanche 12 décembre 2010

Crois-en ma vieille expérience...

Neuf fois sur dix, quand un mec seul se retourne dans la rue, c'est qu'il est en train de péter.

(Bon, on a vu plus classe, comme article...)

samedi 3 juillet 2010

Violences

Et voilà : comme prévu. On s'est énervés. On a crié. Et c'est nous qui apparaissons comme violents. C'est toujours la même histoire : quand on a pour soi la force des choses - et ils ont pour eux la force des choses, ils ont pour eux l'argent, les médias, le pouvoir - quand on a pour soi la force des choses, on n'a pas besoin de la force des mots. Nous n'avons pour nous que la force des mots et crions un peu fort, et nous parlons de révolution, et c'est nous qui paraissons donc agressifs. Alors que, jusqu'à maintenant, on n'a provoqué aucun suicide parmi le conseil d'administration de Casino, aucun suicide chez un patron du CAC 40, même pas une dépression à cause de nous chez un petit porteur. Eux, les actionnaires, oui : des suicides, ils en produisent par centaines, des dépressions par milliers. Et pourtant, voilà le paradoxe : c'est nous qui paraissons agressifs.

Tandis que résonne une salve d'applaudissements, Christophe me confie à l'oreille : « C'est fou, quand même, les actionnaires, tu leur dis que tu as failli crever, ils sifflent ! »

Dans Fakir, les articles sont écrits avec le coeur. Ainsi ce reportage sur la dernière assemblée générale du groupe Casino, à laquelle participaient des gens du journal (Fakir, comme Là-bas si j'y suis, ou d'autres méchants justiciers, est devenu actionnaire et peut donc jouer les grains de sable dans les pince-fesses habituellement réservés aux profiteurs) qui se sont emparés d'un micro et qui s'en sont donné à coeur joie.

C'est à lire, et à faire lire aux tièdes éternels, ceux qui ne bouent jamais contre les injustices et l’ultra-violence des assassins en cravate. Et en foutant au passage un grand coup de saton dans la télé, tiens, ça peut pas faire de mal.

mercredi 9 juin 2010

12 juin : journée sans boîte à merde !

Visiblement, y en a encore que ça fait chier de se faire enculer par les yeux (putain d'merde, cette phrase est presque aussi vulgaire qu'un poste de télé en marche !)
Voir ici, le programme.

lundi 31 mai 2010

Mais piske chte dis qu’y a péno !

Blog sans foot Je viens d’entendre Jacques Vendroux, chroniqueur sportif à France Inter, en sortir une bien bonne. Je cite le monsieur :

“La coupe d’Europe de football va avoir lieu en France. C’est bon pour le football français, c’est bon pour l’économie du pays, c’est bon pour l’image de la France.”

Ooooh puréééée, y a des soirs, c’est la groooossse fatiiiigue.

mardi 18 mai 2010

La phobie des isoloirs

J’ai arrêté de voter par instinct plus que de façon purement raisonnée. Je n’aime pas qu’on me prenne pour un demeuré, c’est humain et, depuis le temps que j’étais inscrit sur les listes électorales et que je remplissais mon “devoir” de citoyen, je commençais à l’avoir un peu saumâtre. Je ne trouvais jamais la moindre ressemblance entre les gens qui, comme moi, s’intéressent à la vie de la cité côté rue et ceux qui, en costume-cravate-voiture de fonction-mains manucurées qu’on voit aimables et souriants au sortir des bureaux de vote les jours de victoire électorale, bombent le torse devant les caméras et se réclament de MON bulletin de vote pour justifier toutes leurs saloperies à venir.

Sans compter que le consensus m’a toujours gêné – physiquement, je veux dire. Quand dans une discussion, l’assemblée se rejoint sur une position, c’est plus fort que moi, je rougis, j’ai l’œil qui pique, je ne sais plus où me mettre, en un mot, je suis gêné. Et, quel que soit réellement mon avis – pour peu que j’en aie un, ce qui est rare - sur la question abordée, je me débrouille pour balancer une vanne ou poser une question ayant pour but de contrebalancer la honteuse unanimité. Or, au hit parade des chefs qui opinent et des moues qui acquiescent, qui fait un plus gros tabac que “L’important, c’est de voter”, “Des gens se sont battus pour que nous puissions aller voter”, “Bon dieu, Le Pen a failli passer à cause de ces salauds d’abstentionnistes” ? LÀ, ça con sans suce méchamment… D’où aussi, sans doute, ma petite allergie à l’isoloir.

Bref, ça turbinait méchamment sous mon grand front (j’ai un grand front, c’est pas la chimio, c’est sans doute le vent d’ouest, je sais pas bien, en tout cas ça va pas en s’arrangeant) et la goutte d’eau a été, en 2008, le coup de force de nos parlementaires en vue de la ratification du Traité de Lisbonne, contre lequel je croyais pourtant bien avoir voté, et si je n’m’abuse on était un sacré paquet dans le même cas, paraît même qu’on était une majorité. J’en ai déjà parlé (ici).

Bref, tout ça pour arriver à ma lecture, ce matin dans le métro, d’un article qui m’a bien plu : une chronique du respectable Alain Accardo dans l’excellent mensuel “La Décroissance” (n° 26, mai 2010). Chronique que, sans vergogne, je reproduis ci-dessous. Parce que c’est pas tous les jours que je trouve dans les pages d’un journal le reflet d’une part de moi-même.

La Décroissance 69 - mai 2010 - Alain Accardo 
(Cliquer sur l’article pour le lire)

jeudi 4 mars 2010

« Mon parrain s'est suicidé »

« Jusqu’à quand allons-nous laisser ces entreprises briser des familles, des vies ou des bassins d’emplois sans que l’on ne les punisse si durement qu’ils y réfléchissent à deux fois ? Oui je sais…» est-il dit dans ce billet terrible.
Ben oui, on est tous là comme des cons, impuissants, à assister au carnage et à s'estimer heureux si les coups tombent encore à distance respectable.
Mais cent millions de bons diasses (oui, je sais...), y a des cocktails molotov dans la djeule qui se perdent !

mercredi 3 mars 2010

Résistances

Ça, c’est de la bande annonce ! (j’ai pas – encore - vu le film ni lu le bouquin mais je les aime déjà).

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(cliquer sur l’affiche pour voir la bande-annonce)

jeudi 7 janvier 2010

Musical boxon

JaquetteFZL2010 Allelujah !, le deuxième cédé de Fil Ze Loom, ze sakeund wan, comme disent les rosb... nos amis anglo-saxons, est en téléchargement* sur ce site et déjà, du monde entier, les réactions affluent :
- « Cent millions d’bons dieux, mais que c’est beau ! » (Herr Benoît XVI),
- « A que purée le salaud, y profite que chuis cloué au lit ! » (Johnny alité),
- « Tirez ! » (Mahmoud Ahmadinejad),
- « Fil, on les entend toujours, tes fausses notes au chant… » (Woody Bollocks),
- « Je me réjouis que sortent de telles merdes, qui font partie de l’identité nationale. » (le ministre des rafles).


Les morceaux ci-dessus ont été enregistrés dans le salon de Fil Ze Loom, avec de vraies voix, de vraies guitares, des samples de batteries ou des batteries programmées, et des claviers joués à la main ou à la souris (hé, on fait c’qu’on peut, hein, y a pas marqué Clayderman !)
Fil Ze Loom a d’ores et déjà chargé Interflora de remercier Johann D., Marc P., John F. et Jean-Michel D. pour leur exceptionnelle participation à ce qui restera comme l’oeuvre majeure de ce début de soirée.
PS : Michel Baglin, auteur de « Cette vie », poète prolifique et talentueux, est lisible aussi sur le net : ici ou .
* Pour télécharger la pochette et le cédé, cliquer sur la flèche en regard de chaque chanson (faut cliquer pour qu’elle apparaisse), puis sur le lien “Download”.