lundi 6 mai 2013

Néo cons

« Ce que la pensée conservatrice a de plus frappant, c’est sa vision moraliste des urgences politiques. Pour ceux qui la propagent, le problème principal de nos sociétés n’est pas l’accroissement considérable des inégalités de richesse et de pouvoir, le traitement inhumain des immigrés sans papiers, ou les atteintes à la vie privée par le fichage clandestin et la surveillance illégitime des communications. Non. Ce qui les préoccupe, c’est l’effondrement d’un certain ordre moral fondé sur le goût de l’effort, le sens de la hiérarchie, le respect de la discipline, le contrôle des désirs, la fidélité aux traditions, l’identification à la communauté nationale, et la valorisation de la famille « naturelle » et hétérosexuelle. Logiquement, la priorité, pour les conservateurs, n’est pas d’améliorer la condition économique des plus défavorisés, ou de mieux protéger les droits et les libertés de chacun. Elle est de restaurer cet ordre moral.»
Ruwen Ogien, philosophe et auteur de La Guerre contre les pauvres commence à l’école : sur la morale laïque.

Le meilleur des mondes

Amazon est une des saloperies capitalistes que je n'utiliserai plus. Oui, je sais, j'en utilise d'autres - superbe argument de ceux qui jamais ne se bougeront le tchul pour autre chose que leur propre fauteuil - mais il faut lire ce petit reportage sur le travail chez Amazon, terrifiant comme l'époque que nous vivons.

lundi 15 avril 2013

Red-Fish Synd, un nouveau groupe à Rennes


Après deux ans passés à organiser des jams, des bœufs et autres, et notamment le bœuf blues des Domaines qui montent, ils se sont décidés à passer le pas et à monter ce duo de blues. Ce sera leur première prestation et ça promet ! Guitares, chant, harmonica, du bon blues !

lundi 1 avril 2013

Révoltes poétiques


Je ne sais pas pourquoi, cette photo prise à Notre-Dame-des-Landes me fait penser à Crazy Horse, Sitting Bull et tous ces idéalistes magnifiques qui, au gouvernement américain, aux chercheurs d'or et à la cavalerie, opposaient leurs pauvres arcs et leur soif de justice. Ça avait de la gueule, comme cette cabane.
(l'article source est ici).

dimanche 31 mars 2013

Troubles

Tout le monde le sait, il est beaucoup plus difficile de chanter en français qu'en anglais. La langue de Shakespeare et de Margaret Thatcher (y faut les rabaisser un peu, ces Rosbifs, sinon y se sentent plus pisser avec leurs Beatles, leurs Stones, leurs Who et compagnie) sonne naturellement alors que la nôtre, la langue de Baudelaire et de Gérard Depardieu (y faut leur rabattre le caquet, à ces Froggies, sinon y se la pètent avec leur Georgette Plana, leur Charlotte Julian, leur Carlos et tutti quanti), est dure à l'oreille avec ses "t", ses "r" ou ses "f" (comme dans "Fous afez les papires du féhicule, s'il fous plaît, bétite matame ?").
Mais quand on a la chance de choper un texte en français qui sonne, on va ouvrir, certes, mais s'il n'y a personne on prend sa gratte et on fonce, nom de diasse ! C'est ce que j'ai fait avec ce poème, Troubles, écrit avec sensualité par une auteure masquée prénommée Cath. Son texte est éminemment féminin mais je ne pouvais pas ne pas le chanter.

mercredi 6 février 2013

CQFD, dix ans, toutes ses dents mais plus un rond !

« Quand tous les canards indépendants auront été virés du circuit, quand les kiosques auront été remplacés par des boutiques Relay exclusivement dédiées aux programmes télé, aux DVD sous blister, aux cours de la Bourse, au péril islamique, aux régimes minceur et aux éditos de Christophe Barbier, sûr que la presse française aura fait un grand pas vers la "sortie de crise" ».
Ce texte est un extrait de l'appel à l'aide lancé par CQFD, un des seuls journaux libres de notre belle « démocratie » et un des derniers encore debout. Sauf qu'il va tomber d'ici quelques semaines si on ne fait rien.
« Pour nous renflouer à un niveau opérationnel, il nous faut réunir cent mille euros (oui, 100 000 euros). Pour relancer la machine, repartir à l’abordage et éditer de nouveaux livres. C’est jouable avec seulement quelques milliers de chèques de cinq, dix, vingt euros...»
Pour ma part, je vais me fendre d'un nouvel abonnement et sans doute ajouter un chèque de soutien. Si on se bougeait tous le tchul et le porte-monnaie, juste un peu ?
Détails pratiques et édito complet de CQFD ici.

jeudi 3 janvier 2013

mardi 1 janvier 2013

2013

En attendant le FestiZad de la résistance, voici pour porter mes vœux de bonheur pour 2013, trois petites chansons que j'ai enregistrées à la maison.

Crow on the cradle est un morceau d'origine celtique, réécrit au début des années soixante par un certain Sydney Carter (1915-2004) qui exorcisait là la menace nucléaire pesant sur le monde en ces temps de guerre froide. La chanson a été magnifiquement reprise vingt ans plus tard par Jackson Browne, militant actif, avec Graham Nash et d'autres, contre le nucléaire civil aux États-Unis. On en trouve une superbe version live dans le disque "No Nukes" (Browne et Nash au chant, David Lindley au violon). Les paroles et la mélodie de ce morceau me touchent beaucoup et je n'ai pas résisté au plaisir d'en faire une version perso, enrichie en chœurs sur les derniers couplets.

Poetry and bad news
est une composition de mon cru, enregistrée par un joli dimanche pluvieux.

Quant à U-turn (Lili), du groupe Aaron, il est interprété par mon fils aîné with a littlle help from son papa (deuxième voix et guitare solo) et son tonton (basse).








Chant, g
uitare, basse, harmonica, instruments programmés : FZL. Basse sur LILI : Johann Deloumeau. Chant sur LILI : Kaelig.
 

Les paroles de Crow on the cradle
(traduction perso)

Voilà le mouton dans la prairie
La vache dans la pâture
Le jour approche où un enfant naîtra
Il rira de la lune
Le soleil l'émouvra
Et si c'est un garçon il portera un fusil
Ainsi chantait le corbeau perché sur le berceau

Si jamais c'est une fille
Qu'importe la forme de ses cheveux
Elle aura des bagues aux doigts
Des clochettes aux chevilles
Et un avion militaire la suivra où qu'elle aille
Ainsi chantait le corbeau perché sur le berceau

Le corbeau sur le berceau
Le Noir et le Blanc
Le nouveau-né partira au combat
Le corbeau sur le berceau
Le Blanc et le Noir
Jamais le nouveau-né ne reviendra
Ainsi chantait le corbeau perché sur le berceau

Ta mère et ton père
Vont suer sang et eau
Pour te fabriquer un cercueil et te creuser une tombe
N'aie crainte, petit enfant, et ne pleure pas
Voici un jouet pour te calmer
Ainsi chantait le corbeau perché sur le berceau

Qu'on m'apporte mon fusil
Pour tuer cet oiseau
C'est ce qu'un jour tes parents ont crié
Le corbeau sur le berceau
Comment s'en débarrasser
À toi de décider
Ainsi chantait le corbeau perché sur le berceau

Le texte original

The sheep's in the meadow
The cow's in the corn
Now is the time for a child to be born
He'll laugh at the moon
And cry for the sun
And if it's a boy he'll carry a gun
Sang the crow on the cradle

And if it should be that this baby's a girl
Never you mind if her hair doesn't curl
With rings on her fingers
And bells on her toes
And a bomber above her wherever she goes
Sang the crow on the cradle

The crow on the cradle
The black and the white
Somebody's baby is born for a fight
The crow on the cradle
The white and the black
Somebody's baby is not coming back
Sang the crow on the cradle

Your mother and father will sweat and they'll save
To build you a coffin and dig you a grave
Hush-a-bye little one, never you weep
For we've got a toy that can put you to sleep
Sang the crow on the cradle

Bring me my gun, and I'll shoot that bird dead
That's what your mother and father once said
The crow on the cradle, what can we do
Ah, this is a thing that I'll leave up to you
Sang the crow on the cradle
Sang the crow on the cradle